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Finances

Vaste pays du Sahel, le Mali est une économie à faible revenu, peu diversifiée et exposée aux fluctuations des prix des matières premières.


Sa forte croissance démographique (avec un taux de fécondité de 6 enfants par femme en 2017) et le changement climatique représentent des risques importants pour l’agriculture et la sécurité alimentaire.
Après avoir augmenté à 47,2 % entre 2011 et 2015 du fait de la crise sécuritaire, le taux d'extrême pauvreté a légèrement baissé pour atteindre 42,7 % en 2019 grâce à la production agricole exceptionnelle de ces quatre dernières années. La pauvreté se concentre dans les zones rurales du sud du pays (90 %), où la densité démographique est la plus forte.
Situation économique
* L’impact de l’épidémie de coronavirus (Covid-19) sur l’économie malienne est, pour l’instant, limité. Importateur net de pétrole, le pays  profite de la forte chute des cours du brut. Le Mali est également quatrième exportateur mondial d’or, valeur refuge traditionnelle en temps de crise. La crise devrait donc entraîner une amélioration de ses termes de l’échange qui permettrait de réduire le déficit du compte courant.
* Ces effets bénéfiques potentiels sont toutefois à relativiser, d’autant que les exportations de produits agricoles maliens risquent de souffrir d’un effondrement des prix et d’une baisse de la demande de la zone euro. Par ailleurs, si les effets directs du ralentissement de l’activité chinoise sur les exports maliens sont modérés, le Mali pourrait connaître des difficultés à importer dans un contexte de rupture des chaînes de valeurs internationales.
* Dans un scénario de référence où la Chine et l'Union européenne connaîtraient un ralentissement économique limité et le prix du pétrole baisserait de 25 %, la croissance du PIB du Mali devrait baisser à 4,9 % en 2020 contre 5,1 % en 2019.
* Dans un scénario plus pessimiste, avec une baisse de 50 % des prix du pétrole, un ralentissement très marqué de la conjoncture internationale et une contagion importante de la population malienne au virus, l’impact sur l’économie malienne serait bien plus important. Les mesures de distanciation sociale et le manque d’infrastructure médicale capable de faire face à la crise sanitaire perturberaient l’activité économique domestique avec une croissance réelle du PIB qui pourrait chuter à environ 4 %.
* Le Mali dispose de marges manœuvres budgétaire et monétaire pour mener des politiques contracycliques. Il pourrait cependant avoir des difficultés à se financer dans un contexte d’incertitude mondiale et d’aversion pour le risque de la part des investisseurs. À court terme, le gouvernement gagnerait à réorienter les dépenses au profit  des services de santé publique et prendre des mesures pour mobiliser davantage de sources de revenus, y compris de la part des partenaires techniques et financiers internationaux.
Source : www.banquemondiale.org